Patrimoine

Lunay décrit par le Marquis de Rochambeau

Lunay (Luniacum), commune de 1641 habitants, à 12 kilomètres de Savigny, 14 kilomètres de Vendôme et 45 kilomètres de Blois; superficie 3851 hectares, arrosée par une petite rivière appelée la Cise et par le Loir. Lunay était du diocèse du Mans, de l’archidiaconé de Château-du-Loir, du doyenné de Troô et de l’élection de Château-du-Loir. La cure, estimée 800 livres, était à la présentation de l’abbé d’Evron, ainsi que le prieuré de Saint-Martin, qui était estimé, 500 livres. La paroisse de Lunay était de la juridiction de Montoire, fraction de celle de Saint Calais. Les anciennes histoires manuscrites rapportent que saint Thuribe, second évêque du Mans, consacra l’église de Lunay.
L’évêque Geoffroy d’Assé, qui siégea au Mans depuis 1258 jusqu’à 1269, acquit pour son évêché des dixmes à Lunay.

La seigneurie de paroisse appartenait à la famille de Querhoent. L’église paroissiale de Saint-Martin parait avoir été fondée par Saint Julien et a été souvent remaniée; son clocher en pierre, terminé par une flèche octogonale, a 37 mètres de hauteur et est contemporain de ceux de Mazangé et de Thoré. Sa cloche a 1,30m de diamètre a l’orifice, sa hauteur de l’orifice au sommet est de 1,40m, son poids 1.000 kilos environ; la note musicale le fa.
Voici son inscription :

« J’ay esté béniste par dom Louis Hue, prestre prieur titulaire, et par Mre Louis morel, Ptre curé de Lunay, et nomée Marie-Jeanne-Olive-Barbe par Mrs Jean-Amédée des Noyers de l’Orme, chevalier, comte de Montoire, baron de Laverdin, seignr de Troô, Lunay et aultres lieux, conseiller du Roy en ses conseils, premier président à la chambre des comptes de Blois, commandeur et intendant de l’ordre militaire Saint-Louis, secrétaire du Roy, maison et couronne de France, intendant des maisons domaines et finances de Son altesse Royale, monsieur le duc d’Orléans, régent et directeur général des domaines de la couronne, et par demoiselle Olive Le Maistre de la Massuère, dame et propriétaire de la Blotinère et Barre, Taphoreau et autres. Le sieur Jean Bordier, marchand, Pézière, fabricier. 1721.

« Les Jolly et le Roy m’ont faicte.
« J. Oury, sacriste. »

Source: « Le Vendômois : épigraphie et iconographie » / par le marquis de Rochambeau